Qu’est-ce qu’un cheveu ?
Le cheveu est un attribut de l’espèce humaine. Il s’agit ni plus ni moins d’un poil qui se situe au niveau du sommet, des côtés et de l’arrière de notre tête et qui a pour but de la protéger. Selon les individus, le cuir chevelu compte entre 100 000 et 150 000 cheveux.
Un cheveu est composé à 97% de kératine, une protéine naturelle qui est la matière première de nos cheveux. Elle se forme grâce au stockage de cellules mortes qui remontent en continu vers la racine du cheveu (le follicule pileux ou pilo-sébacé) et qui créent ainsi la matière du cheveu. La kératine, qui entre dans la composition des phanères (ongles, peau), assure l’imperméabilité des cheveux et leur protection. Elle leur apporte également la brillance et la souplesse.
De par sa structure, le cheveu est un organe connu pour être extrêmement résistant. Particulièrement solide, un cheveu peut supporter jusqu’à 100 grammes sans céder. Notre chevelure entière pourrait donc supporter jusqu’à 10 tonnes avant de casser !
Leur couleur des cheveux est déterminée par la mélanine, un pigment fabriqué par les cellules de la peau, les mélanocytes.
De quoi se compose un cheveu ?
Le cheveu se compose d’abord de trois parties distinctes :
- La tige du cheveu
C’est la partie visible du cheveu, composée de kératine et de mélanine (le pigment responsable de la couleur du cheveu) et de trois couches superposées et cylindriques : la moelle et le cortex (structures internes) et la cuticule (sa structure externe).
– la moelle (ou médula) est la partie centrale de la tige, la couche profonde. Elle est parfois inexistante, notamment dans les cheveux des femmes, sans que cela n’ait d’incidence particulière.
– le cortex est le composant principal du cheveu. C’est dans le cortex que l’on trouve de longues chaînes de kératine qui donnent au cheveu leur élasticité, leur souplesse et leur résistance.
– la cuticule est la fine couche protectrice externe qui contient la partie nourricière indispensable au développement du cheveu. Elle est fortement kératinisée et composée de cellules en forme d’écailles qui se superposent les unes aux autres.
- Le follicule pileux (racine)
C’est à partir du follicule pileux, situé à environs 5mm sous l’épiderme, dans le derme, que le cheveu croit. C’est dans la papille dermique, au centre du follicule pileux, que se situent les vaisseaux sanguins extrêmement fins qui vont nourrir le cheveu et lui apporter tous les éléments nutritifs nécessaires à son développement. C’est dans le follicule pileux que le cheveu se forme et se pigmente.
- La glande sébacée
Située juste en dessus du bulbe, la glande sébacée fabrique le sébum, indispensable à la protection de la tige du cheveu mais également de la peau du cuir chevelu. Grâce au sébum qui graisse le cheveu, il est plus résistant et protégé contre les agressions (pollution, rayons UV, pluie…).
- Le muscle arrecteur
Situé entre la peau et le follicule pileux, ce muscle permet de redresser le poil. C’est ce muscle qui fonctionne lorsqu’on a la chair de poule.
Qu’est-ce que le cycle du cheveu ?
Les cheveux, comme les êtres vivants, ont une durée de vie. Comme nous, ils naissent, grandissent, vivent et meurent. Chaque cheveu a donc un cycle de vie, et chaque follicule pileux est programmé pour effectuer entre 20 et 25 cycles au cours de la vie d’un individu. Tous nos cheveux n’en sont heureusement pas au même stade : en effet, chaque follicule pileux possède son rythme propre, indépendamment du follicule pileux voisin. Et c’est tant mieux ! Imaginez un instant si tous nos cheveux tombaient en même temps…!
Le cycle du cheveu – ou cycle pilaire – se compose de trois phases distinctes, chacune d’une durée différente et à peu près identique selon les personnes.
- La phase anagène correspond à la phase de croissance du cheveu, et dure entre 2 et 5 ans.
Le cheveu naît dans le follicule et croît, à la vitesse moyenne d’environ 1mm tous les trois jours, soit 12 à 15 cm par an. Environs 85 % de notre chevelure en est à ce stade d’évolution. - La phase catagène
Elle est aussi nommée « phase d’involution », le follicule pileux arrête de produire de la fibre. Cette phase permet au cheveu de se préparer pour la période de repos. Environ 3 % des cheveux se trouvent en même temps à ce stade pendant lequel le follicule se rétracte. - La phase télogène
C’est la phase de repos : le cheveu ne pousse pas mais il reste attaché à son follicule tandis que son bulbe est au fond de l’épiderme, en dormance. Le cheveu ne pousse pas mais reste attaché à son follicule, pendant une période qui varie de 3 à 6 mois. Au terme de cette phase, c’est la chute : poussé par un nouveau cheveu, l’ancien tombe.
Les différents types de cheveux
Il existe quatre grandes familles de types de cheveux, allant du type 1 au type 4, du plus lisse au plus frisé, et à l’intérieur desquelles il existe aussi des sous catégories, en fonction de l’épaisseur des cheveux.
- Cheveu de type 1
C’est le cheveu lisse. Il est résistant, naturellement brillant et plutôt à tendance grasse. En effet, du fait de sa structure très lisse, le sébum produit peut s’écouler sans obstacle jusqu’à la pointe. Le cheveu asiatique est le type même du cheveu lisse. - Cheveu de type 2
Brillant, résistant également et le plus souvent épais, ce cheveu est ondulé. Il existe 3 sous-catégories à ce type : 2a, 2b et 2c. Le type 2a est fin et malléable, le type 2b à tendance à friser et il est de fait moins facile à styliser. Enfin le type 2c se rapproche du 2b mais la mèche est plus épaisse. C’est généralement le type de cheveux caucasiens. - Cheveux de type 3
Ce type de cheveux a des boucles (ou spirales) bien définies, notamment lorsque les cheveux sont humides. Ce sont des cheveux relativement flexibles, qui forment des frisettes naturelles. En revanche, ils peuvent être très fins ou très épais. On distingue 3 sous-catégories en fonction de la taille de la bouche. Selon la catégorie, les boucles peuvent être en S ou tire-bouchon, bien définies. Parfois très frisés, on peut les confondre avec les cheveux crépus. - Cheveux de type 4
C’est un cheveu crépu et/ou extrêmement bouclé. Ce qu’il y a de particulier avec ce type de cheveux, c’est que les boucles n’apparaissent pas lorsqu’ils sont mouillés mais uniquement lorsqu’ils sèchent. Ce type de cheveux peut rétrécir jusqu’à 75% de sa longueur ! Les boucles peuvent avoir un modèle en S ou en Z. Ils sont généralement très secs et fragiles.
Les différentes pathologies du cheveu et du cuir chevelu
Outre les cheveux gras, secs ou cassants, les pellicules et les pointes fourchues, la principale pathologie du cuir chevelu est la chute anormale de cheveux, ou “alopécie”.
Il existe différentes formes d’alopécies, certaines réversibles et d’autres non. La plus connue des alopécies est l’alopécie androgénétique, plus communément appelée calvitie. Cette pathologie qui met progressivement à nu le cuir chevelu touche en majorité les hommes, et elle est lié à la fois aux hormones et à la génétique.
Chez l’homme, elle se caractérise par une perte progressive plus ou moins rapide des cheveux, avec un recul de la ligne capillaire, au niveau des tempes et du sommet du crâne. L’hormone masculine, la testostérone, va naturellement se transformer en DHT (dihydrotestostérone) et, chez les sujets prédisposés génétiquement, cette dernière va s’attaquer au follicule pileux tel un poison. Ainsi, le cycle capillaire va s’accélérer, les cheveux s’affinent et le follicule pileux ne sera plus en mesure de produire de nouveaux cheveux. Cette forme d’alopécie peut être très précoce chez certains individus et commencer dès l’âge de 18 ans. Les femmes sont aussi touchées par la calvitie, mais dans une moindre mesure.
D’autres types d’alopécies existent :
- L’alopécie diffuse ou effluvium télogène : il s’agit d’une chute de cheveux passagère dite réactionnelle et dans la plupart des cas, réversible. Elle touche l’ensemble de la chevelure et de nombreux facteurs peuvent en être à l’origine : une carence alimentaire (fer, zinc, vitamines…), un dérèglement hormonal, du stress. Elle peut survenir à la suite de la prise de certains médicaments, à la suite d’un traitement (chimiothérapie, radiothérapie) ou bien après un accouchement. Il est impératif d’en connaitre la cause, sans quoi les traitements seraient inefficaces. Cette forme d’alopécie touche le plus souvent les femmes.
- La pelade, ou alopécie en plaques, ou circonscrite : c’est une chute de cheveux très localisée et brutale. Il s’agit d’une maladie auto-immune – comme le psoriasis – et plus particulièrement d’une inflammation du follicule pileux. Le stress serait un élément clé dans l’apparition d’une pelade. Des traitements locaux permettent dans la majorité des cas de retrouver sa chevelure entre 3 mois et 1 an. La pelade universelle, la forme la plus sévère de pelade, reste très rare.
- L’alopécie de traction : bien que le cheveu soit résistant, il n’en demeure pas moins fragile. Cette forme d’alopécie survient en raison du port trop répété de coiffures tirées (chignons, queues de cheval), trop lourdes ou de tressages qui vont malmener la tige et la racine du cheveu. La tension ainsi créée va entrainer une perte d’élasticité, les cheveux vont se fragiliser puis se casser. Le cycle du cheveu s’épuise et les cheveux peuvent ne plus repousser du tout.
- La teigne : il s’agit d’une infection causée par des champignons, qui vont décomposer les cheveux, et qui touche le plus souvent les enfants. Elle se soigne grâce à un traitement antifongique local et/ou oral.
- L’alopécie congénitale est la forme la plus rare d’alopécie et se caractérise par l’absence de racine de cheveux, résultant d’une anomalie dans la constitution même du follicule pileux.
Il existe ainsi de nombreux types d’alopécie. Une chute anormale doit vous alerter : une consultation avec un spécialiste est donc essentielle afin d’en déterminer la cause et apporter, le cas échéant, les traitements adaptés contre la chute de cheveux.